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mardi 11 avril 2017

Une foi revitalisée 4

Test anal : la honte pour la Tunisie

  

Le test anal est une absolue indignité qui les autorités tunisiennes continuent d’autoriser, se couvrant de honte, ruinant les chances du pays d’accéder à la dignité. Car le pays ne peut s'en prévaloir tant qu’il traite indignement une partie de ses citoyens, ne serait-elle qu'une minorité!

Une indignité généralisée

Ce test, équivalent à l’ignominieux test de virginité se pratiquant aussi dans le pays en catimini, est une violation caractérisée de toutes les normes éthiques et légales, de la constitution comme de la religion.

Ainsi, cette dernière, dont on est prompt à se prévaloir, interdit de fouiller dans le coeur des gens pour prouver une incroyance; comment se fait-il donc qu’on s’autorise en son nom de fouiller dans l’anus de certains pour prouver en eux un sexe différend de la majorité, placé en eux par Dieu ?

Le plus honteux est le silence des autorités qui ne font rien pour mettre fin à de telles violations de la morale, de la religion, et surtout du droit positif ! Pour différentes raisons, surtout un prétendu conservatisme social, on n’ose pas abolir la base de ces tests de la honte qu’est l’article 230 du Code pénal.

Or, la société n’est conservatrice qu’en apparence, se protégeant des rigueurs d’une loi injuste en simulant et en dissimulant. S’il est un conservatisme dans le pays, il n’est que de la part des supposées élites nationales trouvant dans les lois scélérates de la dictature et du protectorat une commode garantie de leurs iniques privilèges.

De plus, un projet de loi consensuel existe bel et bien, dont la traduction française est rappelée en fin d’article (le texte en arabe est ici*), et qui est de nature à satisfaire les uns et les autres, se fondant sur le droit et sur l'islam bien compris, prégnant dans le pays, outre le fait d’être religion de l’État de par la constitution même.

Si les homophobes l’ignorent, ce qui n'est pas pour étonner, les militants le snobent aussi par laïcisme. Ainsi se révèlent-ils des complices objectifs des premiers dont la stratégie est de maintenir en l’état la législation honteuse jusqu’à sa confirmation par le Conseil constitutionnel aussitôt installé.

Car ce dernier sera, à n’en pas douter, contrôlé par les islamistes et leurs clones. Aussi, une fois saisi de l’abolition de l’article de la honte, le Conseil constitutionnel aura loisir de prétendre que l’islam condamnant l’homosexualité et la constitution renvoyant aux valeurs de l’islam, l’article 230 est constitutionnel.

Voilà ce qui se passera si les militants sincères n'arrêtent pas, au plus vite, d’écouter les cryptohomophobes en leur sein, outre les laïcistes, pour oser ce qui est inévitable en terre d’islam pour obtenir l’abolition de l’homophobie : rappeler ce qui a été déjà démontré, à savoir que l’islam, contrairement à la tradition judéo-chrétienne, n’a jamais été homophobe.

Complicité des militants avec les homophobes

Cette complicité objective de la société civile avec les homophobes, minoritaires mais hyperactifs, vient d'être une nouvelle fois démontrée par la dernière réaction du Collectif pour les libertés individuelles** saluant le récent communiqué du Conseil de l'Ordre des médecins*** qui n'a pourtant rien apporté de vraiment utile pour la cause anti-homophobie.

En effet, contrairement à son devoir éthique lui imposant de rejeter le test anal, le Conseil s'est borné à rappeler aux médecins requis par la justice de n'y procéder qu'après avoir rappelé à l’intéressé son droit de s’y refuser. Or, on sait que les victimes de ce honteux test sont souvent tentées de s’y plier, car le refus de leur part équivaut à une reconnaissance de culpabilité aux yeux d'une justice inique.

Pourquoi donc le conseil de l’Ordre n’interdit-il pas tout bonnement aux médecins concernés de déférer à une réquisition illégitime et abjecte, quitte à engager leur responsabilité pénale ? Et pourquoi n’exige-t-il pas de la ministre de la Santé d’intervenir pour mettre fin à une telle pratique violant le serment d'Hippocrate tout en s’affublant de l’autorité médicale au service d'une immoralité flagrante se présentant en fausse morale ?

Bien mieux, pourquoi le ministre de la Justice ne sort-il pas de son silence coupable en invitant le parquet à donner les instructions nécessaires afin que la Tunisie, se voulant État de droit, cesse de relever de pareille pratique digne des mœurs de la jungle? Et pourquoi le ministre de l’Intérieur ne fait-il pas de même avec les forces de l’ordre pour qu’on n’arrête plus ceux qui n’ont rien à se reprocher sinon de vivre selon leur nature dans l’intimité sans nulle violation de l’ordre public ?

On voit bien que la honte est généralisée, personne dans le pays n’échappant à l’indignité du test anal. Même pas le ministre des Affaires religieuses et le Mufti de la République, ou encore le parti se prétendant à référence religieuse dont l’autorité morale est grande sur tous ceux qui défigurent l’islam avec des pratiques diaboliques, n’ayant rien d’islamique. À quand donc un communiqué des uns et des autres indiquant que le teste anal est une illustration machiavélique de l'instrumentalisation des préceptes  humanistes de l’islam ?

Encore une fois, c’est aux militants anti-homophobie d’oser bouger pour réclamer l’application en Tunisie du vrai islam, non de sa copie judéo-chrétienne actuelle, car si l’homophobie a des racines bibliques, abandonnées aujourd’hui par le judaïsme et le christianisme à la faveur de la démocratie, elle n’en a aucune dans le Coran et la Sunna authentique. On l'a démontré,**** c'est la doctrine dont l’imaginaire était judéo-chrétien qui a inventé l'homophobie en islam; il est temps de la répudier par un nouvel ijtihad que commande la religion même !

Ce faisant, les militants respecteront vraiment la constitution référant elle-même à l’islam. Qu’ils proposent donc le projet ci-après qui, s’il entre au parlement, sera fatalement voté. Je le rappelle ici, le chef du parti islamiste, d’après des indiscrétions diplomatiques sérieuses, s’y est engagé auprès des autorités américaines.

Or, s’il ne tient pas parole, il perdra l’appui indispensable des Occidentaux. C’est pour cela que ses troupes font tout pour éviter que ce projet de loi ne soit médiatisé, et surtout n’entre pas au parlement.

Alors, au final, qui ne veut pas de l’abolition de l’homophobie en Tunisie ?*****   

Projet de loi Ahmed Ben Amor

pour l'abolition de l'homophobie en Tunisie
 Attendu que l’homophobie est contraire aux droits de l'Homme et au vivre-ensemble paisible, à la base de la démocratie,Attendu que l’orientation sexuelle relève de la vie privée que respectent et l’État de droit tunisien et l’islam,Attendu que l’article 230 du Code pénal viole la religion musulmane qui n’est pas homophobe étant respectueuse de la vie privée de ses fidèles qu’elle protège ;L’ARP décide : Article uniqueLa vie privée étant respectée et protégée en Tunisie, l’article 230 est aboli.


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Publié sur Al Huffington Post