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I-SLAM : ISLAM POSTMODERNE








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jeudi 10 mai 2018

Dynamisme organique 9

Pour l'islam des droits et libertés à la veille de ramadan !




 


Il est temps que l’on cesse de continuer à user de la religion comme d’un âne que tout un chacun enfourche afin de servir ses intérêts ! Et il est bien temps de rappeler, haut et fort, que l’islam est une religion de droits et de libertés garantis dans le but que la paix s’installe dans les coeurs pour se diffracter dans les actes et les attitudes. C'est cela l'islam !

Car, si cette religion est d'abord une foi de justice, elle est aussi et surtout celle de l’intention devant être toujours saine. Or, sans intention pure, il n’est nulle honnête foi.

En finir avec l’hypocrisie de la fausse religiosité:

Ramadan, mois de la piété islamique par excellence, est devenu celui de l’hypocrisie et de la fausseté. On le déplore chaque année avec les exactions commises à l’égard des non-jeûneurs dont le droit en islam est de le faire en toute liberté et non en cachette comme des criminels.

Le plus grave est que ceux qui doivent donner l’exemple de la parfaite piété, et donc de la liberté en islam de jeûner ou non, abondent dans le sens des faussaires de cette religion qui altèrent son message libertaire, voulant en faire un message de dictature morale et de répression policière.

Inutile de rappeler ici les textes scélérats de la dictature qui sont toujours en vigueur, autorisant les comportements illégaux des agents de l’ordre et les jugements illégitimes des magistrats. Ce qui est encore plus inadmissible, c'est que les autorités du pays vont dans le sens, non seulement des intégristes, mais aussi des terroristes ! Ainsi justifient-ils l’état actuel de honte absolue en matière de libertés et de droits citoyens durant ramadan par un souci de ne pas aller contre les caprices criminels des terroristes.

C’est bien ce qui ressort d’une réponse, surprenante à tous les égards, faite par le ministère de l’Intérieur à une missive qui lui est parvenue de la part d’une vaillante députée lui rappelant ses devoirs de respect des acquis de la constitution en libertés et droits pour les Tunisiens.

Complicité d’un terrorisme mental religieux:

Que dit donc le ministre de l’Intérieur ? Il argue, d’abord, du devoir constitutionnel des autorités de respecter les valeurs de l’islam. Or, on fait tout à fait le contraire, car la religion, dans une interprétation correcte de son texte et de ses visées, insiste bel et bien sur la liberté de jeûner ou non, et surtout n’impose nullement le jeûne.

C’est une interprétation des jurisconsultes qui a abouti à une lecture restrictive des libertés fondamentales des musulmans, et qui n'est qu'une forfaiture conservatrice par rapport à l'esprit révolutionnaire et libertaire de l'islam. En effet, le jeûne se fait pour Dieu et non pour se montrer; et la piété véritable est de se cacher, non de se montrer et faire savoir que l’on jeûne.

De plus, le vrai jeûne est une épreuve sur soi; et la meilleure épreuve en la matière consiste à ce que l'on s'abstienne de boire et manger quand on autrui le fait; donc le jeûne doit se faire dans un milieu où la règle est de ne pas jeûner nécessairement ni par la force, non dans un milieu où tout le monde jeûne ou est forcé de le montrer quitte à simuler par peur.

Les musulmans ne jeûnent-ils donc pas en toute liberté dans des pays non musulmans? Ces derniers seraient-ils plus respectueux des valeurs fondamentales de l’islam quant à la liberté de la foi et aux droits de libre pratique que le sceau des croyances qu’est l’islam?

Bis pis ! Le ministre de l’Intérieur tente de justifier les mesures restrictives que veille illégalement à faire respecter son Département en prétextant la peur de la réaction des terroristes. C’est à se demander s’il gouverne pour les satisfaire ou pour les combattre ! Sauf à croire qu’un terrorisme mental se niche dans la tête de nos gouvernants, comme celui qui autorise de faux imams à prêcher l’obligation de jeûner et entendant l’imposer par la force sans être empêchés de troubler ainsi la paix publique par leur tartufferie.

Bien évidemment, le ministre argue du maintien de l'ordre public, alors que la meilleure façon de le sauvegarder est bien de veiller à ce que tout un chacun ait ses droits et libertés ainsi que la capacité d’en jouir sans trublions pour l'en empêcher ou troubler sa quiétude. C’est donc aller dans le sens des visées des terroristes, physiques comme virtuels et mentaux, que de satisfaire leurs exigences en termes de mort citoyenne durant les journées du ramadan.

Revitaliser la foi, honorer l’islam, cela doit consister à encourager de jeûner en un milieu de totale liberté. C’est ainsi que le musulman qui jeûne peut à bon droit se revendiquer pieux, car il jeûne librement sans se soucier si d’autres le font ou ne le font pas. Il ne pratique pas une fausse foi ni cette hypocrisie qui est bien loin d’être inconnue en islam. En effet, on s'y est habitué à simuler et dissimuler pour tromper, faire croire à une piété frelatée ou se protéger des rigueurs des lois injustes tellement immorales à se faire passer pour être morales.

Honorer l’islam et la constitution:

Le temps est venu pour que nos élites, dont on ne démontre plus, après les municipales, la déconnexion d’avec les réalités populaires, osent enfin avoir le courage de faire face à ce qui caractérise le peuple tunisien : une tension vers ses libertés fondamentales et l'exigence de ses droits légitimes.

Comme on veille, ainsi qu'on s'en acquitte scrupuleusement, à servir le libéralisme, on doit le faire jusqu’au bout, aussi bien en politique et dans l’économie, que dans la vie sociale, celle de tous les jours. Ce qui suppose non seulement de sortir l’islam de l’impasse intégriste actuelle, mais de vraiment bien le servir en démontrant qu’il est une religion de droits et de libertés.

Par conséquent, ce qui s’impose durant ramadan cette année, ce n’est pas simplement de ne plus appliquer les textes restrictifs de la liberté de boire et de manger en public durant la journée, mais aussi de lever toutes les restrictions au commerce durant tout le mois saint, y compris et surtout celui de l’alcool outre le droit d’en boire.

Car il est absolument faux de croire que l’islam interdit l’alcool; il n’interdit que l’ivresse. Tous les hadiths rapportés en ce sens sont des faux, dont celui criminalisant le simple fait de toucher à l’alcool. Est-ce déjà possible quand on sait que l’ange Gabriel a proposé un verre de verre au prophète en plus du verre de lait lors de son Voyage nocturne ? Est-il croyable de ne pas toucher à ce qu’a touché l’Esprit saint et qu’aurait pu parfaitement bien choisir le prophète ?

Il est donc temps de cesser de défigurer notre belle religion ! Ce sera le cas si la pratique publique de ramadan cette année est conformée, non seulement à la Constitution, mais aussi et surtout à la religion correctement interprétée ! Que les cafés et restaurants ouvrent donc, s’ils le souhaitent, en pleine journée, partout, et sans avoir à se cacher et les déjeûneurs ne se cachent plus !

Que les commerces et grandes surfaces vendent aussi librement l’alcool qui est bel et bien un bienfait, parmi d’autres, créé par Dieu, et qui ne devient illicite que si l’on en abuse comme en toute chose. Que la consigne publique soit donc de ne pas abuser d’alcool, durant ramadan comme hors ramadan, car en islam authentique, un verre c’est licite, mais trois verres et l’ivresse qui sont illicites !

Surtout, que les vrais musulmans ne fassent pas état de leur jeûne, car ils le font pour Dieu qui voit tout et n'ignore rien de ce qui se trame dans le for intérieur de chacun, sain ou malsain, de vraie ou de fausse piété ! C'est cela l'islam authentique à redécouvrir en Tunisie, redevenue terre de piété véritable.       

                
Publié sur Réalités