Mon manifeste d'amour au peuple 2/3
 




Mon manifeste d'amour au peuple 3/3


I-SLAM : ISLAM POSTMODERNE








Accès direct à l'ensemble des articles منفذ مباشر إلى مجموع المقالات
(Voir ci-bas انظر بالأسفل)
Site optimisé pour Chrome

mercredi 9 mai 2018

Réordonner le monde 3

Municipales : l’encre électorale en procès






Le fort taux d’abstention des municipales du 6 mai est certes venu sanctionner la pratique politique des acteurs au pouvoir qui est conforme à une vision obsolète faite de ruse et d’arnaques en tous genres. Ce qui ne saurait plus marcher aujourd’hui en ces temps postmodernes qui sont ceux des foules.

Absurdité du maintien de la législation de la dictature

Assurément, le summum de l’absurde aura été atteint par nos élites qui ont organisé ces élections dans le cadre maintenu intact de la législation de la dictature avec ses lois scélérates, vestiges du protectorat au lieu de songer au préalable à en abolir les plus symboliques, manifestations suprêmes des vestiges de la dictature.

Comment donc parler de démocratie quand les juges du pays appliquent encore des lois illégales et illégitimes abolies déjà par la constitution?

Comme l’on s’est soucié moins d’éthique que de justice, la baffe populaire de l’abstention est venue confirmer déjà le taux ridicule des inscriptions sur les listes électorales.

Pourtant, un tel souci n’était pas dû à de la négligence ou une quelconque inattention aux impératifs de la mise sur pied d’un véritable État de droit en Tunisie et non  seulement d’une sous-démocratie, un simple État de similidroit.

Témoin est le maintien de cette pratique trompeuse de l’encre électorale qui a été présentée comme nécessaire alors qu’elle est sans nulle utilité. L’ISIE l’avait d’ailleurs écartée, admettant qu’elle n’apportait rien de plus aux listes électorales du moment qu’elles étaient bien tenues.

Encre inutile encourageant la corruption

Or, des intérêts divers  a imposé à l’ISIE le recours en catastrophe à cette encre de la honte qui stigmatise le Tunisien comme étant encore sous-développé. Ce qu’il n’est pas et il l’a encore démontré par son refus d’être marqué au fer rouge des criminels ou de la bête de somme.

Ces intérêts étaient bien évidemment financiers, ceux des commerçants de cette encre qui s’est imposée partout dans les pays du Sud où on l’utilise pour diverses fins, pour forcer les gens à aller votre, par exemple, comme ce fut le cas en Égypte.

En Tunisie, cette encre est utilisée par les corrupteurs pour motiver les corrompus à voter; ainsi a-t-on vu des avances de sommes d’argent (dix dinars généralement) distribuées même devant les bureaux de votre aux électeurs qui étaient tenus de présenter le doigt maculé d’encre pour avoir la rallonge allant jusqu’à cinquante dinars en tout.

Voilà à quoi on a réduit l’acte électoral : une opération de commerce ! Aussi est-il temps de toiletter notre pratique électorale d’une telle indignité. Car l’électeur tunisien mérité bien mieux que ce stigmate de sous-développé. D’ailleurs, nos enquêtes de terrain ont prouvé qu’un certain nombre de nos concitoyens ont refusé et l’inscription sur les listes électorales et le vote pour cause de refus légitime d’être traité en criminel, ou bien pis, en bétail !

Alors, haro sur l’encre électorale pour les prochaines échéances électorales de 2019 si l’on veut faire montre d’éthique ! C’est bien elle qui a été réclamée et plébiscité par le vote et l’abstention de ces municipales : en votant pour des indépendants et en s’abstenant de participer à ce qui relevait de l’opéra bouffe de la politique, qui s’est muée en tragicomédie avec l’encre de la honte.